Collaborer vraiment ?

Collaborez-vous aisément ? De manière pleinement engagée ?


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« Nous avons tendance à mesurer la réussite à l’importance de notre salaire ou à la grosseur de nos voitures plutôt qu’aux liens que nous cultivons avec les autres. »

Martin Luther King

 

« …car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux… ».

Matthieu18 :20

 

Est-ce naturel pour vous de collaborer vraiment ? Sur le plan professionnel ? associatif ? privé ? Avez-vous besoin de le faire ?


Par « collaboration vraie », je comprends :

  • l’intérêt du groupe passe avant l’intérêt personnel,
  • l’individualité se met au service du groupe,
  • les objectifs et ambitions personnelles sont clairement vécus pour l’intérêt supérieur de l’ensemble.

 

Encore la semaine dernière, dans un mandat d’accompagnement en entreprise, j’ai pu observer combien il était difficile pour des équipes de vivre au quotidien une vraie coopération. Même si l’intérêt de la collaboration était compris mentalement par la plupart des collaborateurs, la compréhension n’était pas descendue au niveau « tripal ». Très vite les personnes retombaient dans leur individualisme et la collaboration ne s’effectuait guère que lors des cérémonies de mises en commun. La performance globale de l’équipe ne s’améliorait que peu, la motivation des collaborateurs non plus (même si cette dernière n’était pas mesurée).


L’organisation de bon nombre d’entreprises ne facilite pas une vraie coopération, principalement, à mes yeux, parce que ce qui est valorisé/mesuré/évalué est bien plus lié à la performance individuelle qu’à l’efficience de l’ensemble. Et si la performance collective est mesurée, c’est trop souvent uniquement  sur des critères purement quantitatifs. Par exemple, j’ai rarement vu des objectifs annuels pour les collaborateurs autrement que quantitatifs.


La « force invisible » liée à l’unité d’un groupe n’est que rarement ou durablement nourrie : un ou deux « teambuilding » en cas de crise et ensuite, les habitudes reprennent avec une attention minimale portée au pouvoir titanesque d’un travail coopératif, à la force du groupe souvent bien supérieure à la somme des individualités. Les managers, devant eux-mêmes répondre à des critères purement quantitatifs, n’ont pas de temps à accorder à la gestion de la « glue » au sein des équipes. Qui, si elle n’est pas activée et entretenue par des passionnés, s’estompe rapidement.


Et pourtant, et vous le savez toutes et tous, cette force invisible existe, vous pouvez aisément la sentir, vous l’avez certainement déjà expérimenté. Elle lie, au-delà de toute compréhension, des personnes unies pour une cause comme  par exemple dans cette courte vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ibQS5tO5dqc.

 

Et c’est souvent elle qui fait qu’une équipe, pas forcément composée des meilleurs talents, « réussisse » bien mieux que d’autres équipes. Ces équipes ont très souvent le « coup d’avance » ; elles ne sont guère préoccupées par la concurrence mais s’attellent, souvent dans une atmosphère ludique, à fournir le meilleur produit ou service qu’elles peuvent produire. Produit ou service qui, étonnamment, touche, attire, se vend, même si, objectivement, ça n’est pas le meilleur. Avez-vous déjà vécu ou observé ce phénomène ? N’est-il pas interpellant ? Et ne pourrait-il pas être « utile » dans la féroce économie concurrentielle qui nous entoure ?


Les collaborateurs peuvent-ils faire quelque chose ? Et les managers ?


Au-delà de toute théorie et de toute formation pointue pour cela, si déjà chacun-e est conscient de cela et s’applique à l’amener au groupe dans des petits gestes quotidiens, dans une forme d’hygiène relationnelle basée sur une intention de coopération, des petits miracles peuvent déjà commencer à se produire. Prendre pleinement conscience et se focaliser sur les bénéfices d’une collaboration, souvent supérieurs aux inconvénients, peut être d’une aide précieuse. Se faire accompagner dans ce changement de culture également.


Chacun-e peut aussi travailler régulièrement à élever sa perspective, à changer d’angle de vue sur sa manière d’envisager son quotidien :

  • La Nature est pour moi la meilleure source d’inspiration (j’ai besoin de voir et/ou de sentir pour croire J) : observer, se laisser toucher par la grandeur, la magie de l’équilibre collaboratif en œuvre à tout moment, m’invite à tenter de transposer cela dans ma vie quotidienne : accepter les diversités, me mettre au service de personnes même si je ne comprends pas forcément tout ce que j’ai à y faire (mais le faire), me concentrer sur le meilleur que je puisse donner à l’instant (même si ce n’est pas mon talent exceptionnel) et le faire avec joie, m’atteler à rester attentif à la magnificence de l’ensemble qui se crée plutôt que de chercher à me faire remarquer plus que nécessaire, etc.
  • D’autres, à l’aise avec les concepts ésotériques tels que Dieu, Bouddha, Allah ou autre Mahomet, se laisseront peut-être inspirer par leurs enseignements prônant  l’Amour, source naturelle de collaboration ?
  • D’autres encore s’adapteront naturellement sans s’interroger, à l’aise dans un rôle de suiveur attentif à son bien-être.

 

Si l’image et la musique facilitent l’intégration de ces mots ou la création d’un moment méditatif, je vous propose la musique de générique du film Selma, symbolisant la force de la collaboration et qui enrichit la diversité des cadeaux offerts dans des randonnées effectuées cet été: https://www.youtube.com/watch?v=K7dHDDOHfe8.


Belle semaine !


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