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Un monde qui se transforme

3 qualités nécessaires et/ou utiles ?

L’acronyme VUCA[1] est souvent utilisé pour décrire l’environnement de plus en plus complexe, volatile, incertain et ambigü, dans lequel nous évoluons. Pour ne pas alourdir ce billet, je vous invite à consulter les explications de ces termes, dans les deux liens référencés en bas de cette page.

 

Dans ces quelques lignes, je m’arrête sur l’évolution du monde du travail dans ce contexte de transformation numérique bien présente en 2019 ; qui effraie ou excite et qui entraîne une mutation de l’emploi, avec beaucoup d’incertitudes.

 

Les nouvelles technologies numériques, qui tournent autour de l’Intelligence Artificielle mais également autour des neurosciences et de la biologie, offrent des opportunités autant énormes que des risques effrayants[2].

 

Dans ce contexte où nous ne représentons qu’une infime partie d’un système plus fort que nous, quelles seront nos espaces de créativité et nos latitudes d’action ? Je n’en sais rien mais cette question est à la base de toutes mes réflexions depuis plusieurs années pour déterminer les compétences nécessaires aux jeunes (et moins jeunes) d’aujourd’hui et de demain ; et pour tenter d’appliquer avec pertinence et pragmatisme les innovations dans le terreau dans lequel je vis.

 

 

 

Même si elles ne sont exhaustives, les trois qualités suivantes me semblent essentielles pour affronter ces questions: lucidité, pragmatisme et courage.

 

 

 

Lucidité pour ne pas fermer les yeux et ne pas vivre dans le déni vis-à-vis de l’incroyable complexité dans laquelle nous sommes baignés.

 

Lucidité pour reconnaître et intégrer l’obsolescence des compétences dans bon nombre de métiers.

 

Lucidité pour écouter ses ressentis, peut-être très inconfortables, face à cette incertitude ambiante.

 

Lucidité pour bien distinguer « faits réels » et « perception des faits ».

 

Cette lucidité est, pour moi, un préalable à la qualité de courage qui lui est associée.

 

 

 

Courage d’affronter ses inconforts et de remettre en question ses croyances.

 

Courage d’admettre que personne ne possède « tout seul » la solution à un problème complexe et qu’il semble que seul le « vivre ensemble » permettra de faire face et de s’ajuster à cet environnement VUCA.

 

Courage d’envisager, parfois, des solutions « de rupture ».

 

 

 

L’action inhérente à ces réflexions lucides et au courage d’envisager des pistes différentes me semble très motivante, vivante et applicable si elle est teintée de pragmatisme. Je tente d’illustrer ce pragmatisme au travers d’exemples concrets qui pourraient, peut-être, être évoqués dans la Constituante valaisanne ?

 

Pragmatisme pour envisager, pour le futur, de vouloir plutôt protéger les travailleurs que les emplois ? Ce changement d’angle de vue peut générer des réflexions nécessaires sur les nouveaux équilibres sociaux qui vont devoir être bâtis avec la transformation numérique. Et des modèles de « revenus universels » pourraient revenir sur le devant de la scène pour minimiser les fractures sociales.

 

Pragmatisme pour peut-être dépasser le système des 3 piliers[3] de prévoyance en imaginant « prévoir » l’obsolescence des compétences par un 4ème pilier de prévoyance « Formation continue pour tous » ?[4]

 

Pragmatisme pour réfléchir ensemble, avec un esprit critique et ouvert, sur l’adoption de solutions et technologies qui soient adaptées à notre environnement local plutôt que dirigée par les modes ?

 

Pragmatisme pour oser affronter l’ambiguïté de vouloir défendre en même temps les principes de développement durable et de croissance économique ?[5]

 

Pragmatisme pour s’inspirer de nouvelles manières de former nos jeunes, dès la scolarité obligatoire, qui bousculent la majeure partie des principes de développement des savoirs ?[6]

 

 

 

Parce que finalement, les définitions même de liberté et de responsabilité n’ont-elles pas à être revisitées régulièrement lorsque se transforme en profondeur l’environnement dans lequel nous évoluons ? Et sur tous les plans (politique, professionnel, privé, etc.) ?

 

 

 

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

 

 

 

Jean-Pierre Rey, le 8 septembre 2019

 

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[2] Le livre « Travailler à l’ère post-digitale » de Dominique Turcq, aux Editions Dunod, illustre bien ces enjeux

[5] Création d’un pôle de compétences en économie symbiotique, régératrice autour de différents pôles (Technopôle, etc.)  et des spécialistes de l’économie appliquée?

[6] Par exemple, la Team Academy à Sierre (http://teamacademy.ch/)

 


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